Deux événements font que j'écris cette semaine une page sur cet animal:
- début décembre, 337 baleines ont été trouvées mortes dans un fjord de Patagonie
- le 28 décembre, une baleine bleue s'échoue à Iquique
En cause: le réchauffement climatique
Les scientifiques à l'origine de la découverte dans le fjord de Patagonie ont précisé qu'aucune des baleines de portait de traces de blessures, écartant ainsi la cause humaine et privilégiant la piste d'un excès d'algue ou d'un virus.
Extrait de l'article: Midi Libre - Réchauffement Climatique - 300 baleines retrouvées mortes en Patagonie
Le changement climatique affecte depuis quelques années les population de baleines à travers le monde. Partout ces géantes du monde animal pâtissent de la hausse des températures, qui modifie leurs sources d'alimentation et leurs cycles migratoires.
Comme d'autres espèces, ces cétacés descendent jusqu'à l'Antarctique pour s'alimenter, puis remontent à l'Equateur pour se reproduire. Mais ce tracé est perturbé par le réchauffement des eaux, qui désoriente les baleines et chamboule leur parcours.
Pour Mariano Sironi, spécialiste argentin des baleines franches australes, le réchauffement de la planète "affecte tous les écosystèmes, en particulier l'Antarctique". Il réduit la quantité de kril, base de l'alimentation des baleines, dans les zones polaires où ces mammifères en ingèrent plusieurs tonnes par jour afin d'engraisser avant d'entreprendre leur migration.
Roger Payne, scientifique américain qui a fait connaître le chant des baleines de la Patagonie dans les années 70, tire le signal d'alarme aussi sur l'acidification des océans, également due au changement climatique et qui met en danger la reproduction des cétacés. "Avec l'enquête que nous avons menée en Argentine ces 45 dernières années, nous avons la preuve de l'effet du changement climatique sur l'une des principales espèces marines : les femelles ne mettent bas que lorsque les conditions pour alimenter leurs petits sont favorables", a-t-il précisé.
La situation des baleines risque encore de s'aggraver avec les conséquences "dévastatrices" d'El Niño, qui affecte déjà les espèces marines de l'archipel équatorien des Galapagos. "On s'attend malheureusement à ce que les effets globaux du changement climatique reflètent en grande partie ceux d'El Niño" comme dans les années 1982-83 et 1997-98, épisodes les plus violents depuis 1950, ont averti les responsables du Parc national des Galapagos dans un rapport.
El Niño, phénomène météorologique consécutif à l'interaction entre l'océan et l'atmosphère qui réchauffe la région du Pacifique, a provoqué la disparition de 90% des iguanes marines, 50% des loups de mer, 75% des pingouins et de presque tous les phoques âgés de moins de trois ans.
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