Système
politique : démocratie républicaine.
Les
trois pouvoirs sont séparés, selon la Constitution de 1980:
- le
pouvoir exécutif est tenu par le président de la République, élu au suffrage universel
pour une durée de 4 ans, sans possibilité de réélection immédiate. La
Constitution de 1980 fixait la durée du mandat à 6 ans. Elle a été réduite
en 2005 pour faire coïncider les élections présidentielles et
parlementaires. Une fois élu, le président désigne un cabinet de ministres.
- le
pouvoir législatif est représenté par le Congrès national, dont le siège
se trouve à Valparaíso depuis le retour de la démocratie en 1990. Il s’agit d’un
congrès bicaméral, c’est-à-dire un congrès composé d’un sénat et d’une
chambre de députés. Il compte quarante-huit sénateurs élus pour huit ans
et cent-vingt députés élus pour quatre ans.
- le
pouvoir judiciaire connaît des affaires civiles et criminelles. Il est
composé d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux de première
instance.
La
Constitution actuelle date de 1980. Elle a été largement amendée depuis et notamment
depuis 2005 dans le but de supprimer les dits « verrouillages
autoritaires », laissés par Pinochet. Car cette constitution a été rédigée
du temps de Pinochet et elle date donc de la dictature. Beaucoup de chiliens
souhaitent une nouvelle constitution et cela fait parti des thèmes de campagnes
de ces élections.
Palais de La Moneda, le palais présidentiel.
Le drapeau actuel du Chili, appelé la estrella solitaria (l’étoile solitaire), a été adopté le 18 octobre 1817. Il est composé de :
- rouge pour le sang des patriotes ayant lutté pendant l'indépendance.
- blanc pour la neige des Andes.
- bleu pour le ciel.
- l'étoile qui insiste sur l'unité de la république (à l'inverse d'une république fédérale).
Le drapeau qui flotte à l’entrée du Palais
présidentiel comporte un blason.
Ce Blason fut officialisé par la
loi du 26 juin 1834. Il a été dessiné par le
britannique Carlos Wood Tailor.
Le blason est divisé en deux parties égales : la partie supérieure en bleu
et la partie inférieure en rouge, avec l’étoile solitaire au milieu. Il est
soutenu par deux animaux : un condor
des Andes et un cerf du sud andin, qui portent chacun
sur leur tête une couronne navale d'or. Le tout est surmonté d'une huppe
à trois plumes qui remonte à une distinction qu'utilisaient les anciens présidents Chiliens.
En
dessous, on peut voir une ceinture d'argent de laquelle apparaît la devise
nationale : «Por la razón o
la fuerza» (Par la raison ou par la force).
Partis politiques
Le multipartisme est la caractéristique du régime politique chilien.
Cependant, la constitution de 1980 (je rappelle
que c’était lors de la dictature) a mis en place un système électoral
qui marginalise les petits partis. Ces dispositions expliquent la tendance aux
regroupements et coalitions de partis pour pouvoir prétendre aux succès
électoraux.
Les
principaux blocs politiques se sont constitués au milieu des années 1980, pour défendre ou lutter
contre le régime militaire d’Augusto Pinochet, et sont devenus officiels par le référendum de 1988
(où Pinochet demander au peuple chilien de voter Oui ou Non pour qu’il reste à
la tête du pays 8 ans de plus).
Les
chiliens ont majoritairement voté No (cf. cinéma film No) et ce fut alors un progressif retour à la
démocratie.
L’année
suivante, chaque bloc politique a conservé son unité afin d’aborder l’élection
présidentielle et chaque coalition a présenté un candidat. Depuis, malgré les
problèmes qui surgissent de temps en temps à l’intérieur des blocs, le panorama
politique n’a pas beaucoup changé.
Il
existe une opposition de droite constituée par deux partis : Rénovation
nationale (RN), plus libéral ; et l’Union démocrate indépendante (UDI),
plus conservateur. Ces deux partis forment l’Alliance pour le Chili.
Il y a
également une opposition de gauche qui est formée de 4 parties : le Parti
démocrate chrétien chilien, le partie pour la démocratie, le parti radical
social démocrate et le parti socialiste. Le bloc politique qu’ils forment s’appellent
Concertation des partis pour la démocratie.
En plus de ces deux grands blocs, il existe le Parti
communiste (PC), des partis humanistes et écologistes.
Le 15 décembre 2013 eu lieu le second tour des élections présidentielles.
Il faut noter que seulement 47% des chiliens se sont déplacés pour aller
voter.
Elle commencera son nouveau mandat le 11 mars 2014.
Son programme est large et ambitieux : nouvelle constitution,
l’éducation gratuite, légalisation de l’avortement, du mariage homosexuel, de
l’euthanasie, résoudre le problème de l’eau et de l’énergie, améliorer la
qualité de l’air pour ne citer que les points principaux.
Elle aura 4 ans pour réaliser son programme.
Bon courage Mme
Bachelet !
Coucou!
RépondreSupprimerEn lisant ton article je me pose plusieurs questions : d'abord sur le 2e tour des élections. On n'en parle pas beaucoup en France! Est-ce qu'il a déjà eu lieu??
Et dans ton article tu dis que le mandat de 4 ans du président est sans possibilité de réélection immédiate mais si michele bachelet est réélue ce sera son 2e mandat consécutif, non??
J'ai lu que l'opposition à droite est quasiment inexistante. A tel point que michele bachelet était pressentie pour remporter l'élection dès le 1er tour.
Jo
Le 1er tour à eu lieu le 17 novembre. Les sondages disaient effectivement que Michelle Bachelet pourrait l'emporter dès le premier tour avec 70% des voies... ce qui n'a pas été le cas. Elle a toutefois récolté : 46%. Ce n'est pas mal du tout pour un premier tour où 9 candidats sont en lisse.
SupprimerIl faut, cependant, noter qu'il y a eu 50% d'abstention. C'est énorme.
Le second tour aura lieu le 15 décembre entre Michelle Bachelet (PS) et Evelyn Mathei (représentante de droite). Rien n'est fait mais honnêtement la première candidate part avec un fort avantage.
Michelle Bachelet a été présidente entre 2006 et 2010, actuellement le président (jusqu'au 11 mars 2014) est Sebastian Pineira (centre droite - premier président de droite depuis la fin de la dictature).
Si Mme Bachelet est élue, ce sera bien son second mandat mais pas consécutif.