Itinéraire inspiré par la promenade à pied de Lonely Planet.
Commencez à la sortie du métro Puente Cal y Canto en allant
faire un tour au Mercado central
(marché central). C’est un marché bien animé avec de beaux étals de poissons et
fruits de mer. De l’autre côté du Mapocho, se trouve la Vega : marché où l’on trouve fruits, légumes, charcuterie,…mais
avec moins d’ambiance !
Vous pouvez redescendre à Plaza de armas soit en prenant soit la rue 21 mayo soit Paseo Puente
(selon d’où vous sortez du Mercado central).
C'est à Plaza de armas que commence l’histoire du Chili en 1541, lorsque Pedro de Valdivia arrive pour conquérir ce pays dont
personne ne voulait à cause de son climat hostile, du manque de richesse et
matière première (c’est ce qu’on pensait à l’époque) et du peuple indigène (les
mapuches) pas vraiment accueillant.
Pedro de Valdivia est
le 1er gouverneur du Chili.
La statut équestre de
Pedro de Valdivia qui se trouve sur la place a été offerte par la communauté
hispanique à l’occasion du 150èmeanniversaire de l’indépendance.
Comme pour le parvis de Notre-Dame, c’est à partir de cette place que sont mesurées les distances nationales.
La place est entourée d’édifices historiques importants : la cathédrale de Santiago, la municipalité, la poste centrale et le musée historique.
Quelques infos sur le musée d'histoire nationale :
Le bâtiment a été construit entre 1804 et 1807 pour accueillir l’Audience royale. C’est en ce lieu que fut élu le président de la première Junte nationale de gouvernement, Mateo de Toro y Zembrero. C’est également là que le premier congrès national a tenu ses sessions. Ce bâtiment a aussi servi de maison pour les présidents avant que le palais de la Moneda prenne le relais.
Depuis le 1er décembre 1969, l’édifice est classé Monument National quelques années avant d’ouvrir ses portes comme Musée d’Histoire Nationale.
Non loin de là, Bandera 361, se situe le musée d'art précolombien:
Précolombien : Relatif aux civilisations et aux ethnies de l'Amérique (principalement du Pérou et de l'Amérique centrale) qui existaient antérieurement à sa découverte par Christophe Colomb et à sa conquête par les Espagnols.
Le bâtiment
Le musée se trouve dans un des bâtiments les plus importants de la Colonie, c’est-à-dire lorsque le Chili était une colonie espagnol. Ce fût le lieu de résidence du premier maire de Santiago en 1555, au siècle suivant la Compagnie de Jésus y installe un collège, puis en 1805 le gouverneur ordonne la construction en ce lieu du Palais de la Douane Royal.
Bien que toujours connu comme étant l’ancien Palais de la Douane Royal (à l’entrée une plaque stipule ce fait), il garda en fait peu de temps cette fonction : moins de 40 ans plus tard, il devint le siège des Tribunaux de Justice et ce jusqu’en 1968 où un incendie détruit totalement les installations et les archives.
C’est à partir de sa reconstruction terminée en décembre 1981 qu’il devint un musée et monument national.
Le collectionneur
La collection présentée vient de l’architecte chilien, Sergio Larraín García-Moreno.
Après avoir fait ses études en Europe, il rentre en Amérique et décide de parcourir le continent. En plus des paysages et de la diversité culturelle, son intérêt se porte sur les cultures indigènes. Malgré l’invasion des européens, l’héritage de ces peuples n’a pas disparu : le mais et la pomme de terre ont une part importante dans l’agriculture mondial actuel et ces produits étaient déjà cultivés par les peuples indigènes américains. Depuis 3000 ans, ces mêmes peuples dominent les concepts mathématiques, l’astronomie et l’écriture.
Ce qui intéressa plus particulièrement, Sergio Larrain, notamment du fait de sa formation, se sont les arts. Il sentait que dans les arts, il existait un message perdu qu’il fallait déchiffrer. Un message d’humanité et de singularité culturel qu’il fallait sauver.
Sa collection commença à ce moment là et jusqu’à sa mort en 1999, il s’évertua à collectionner la plus grande variété d’objet possible.
Le musée est le fruit d’un accord entre la Fondation de la Famille Larraín Echenique (créer pour la préservation de la collection et gérer par les descendants de Sergio Larrain) et la Municipalité de Santiago qui met à disposition le bâtiment et gérer la partie administratives.
La visite
Au premier étage, se trouve des objets venant de différentes parties du continent principalement des poteries et des bijoux et rangés par lieux et ethnies d’appartenance. Une salle est consacrée au textile.
De là, vous pouvez faire le tour du Palacio de la Moneda où
sont installés les services de la présidence chilienne. Le président n’y réside
pas mais il y travaille. Cet édifice néoclassique, conçu par l’architecte
italien Joaquin Toesca à la fin du XVIIIe siècle, était à l’origine l’hôtel des
monnaies (d’où le nom !). La relève de la garde des carabineros a lieu un
jour sur deux à 10h. Le palais peut se visiter certains jours, il faut
consulter le site Internet et s’inscrire pour une visite guidée.
Sous la Plaza de la Ciudadania, située entre le palais et l’Alameda
(rue principal), se trouve le Centro Cultural Palacio La Moneda.
Prendre ensuite l’Alameda en direction du centre, c’est-à-dire
avec la tour Entel dans le dos.
Sept pâtés de maison plus loin, vous passerez devant la
Biblioteca Nacional avant d’atteindre le Cerro Santa Lucia. Il s’agit d’une colline de 20 ha de base
et de 80 m de hauteur. On accède à pied au sommet par des escaliers taillés à
même la roche.
Sur cette colline, ce trouve une église
et un château. C’est qu’elle a eu une place importante dans l’histoire du Chili
:
Vous vous souvenez que Pedro de Valdivia
est venu sur ordre de la couronne d’Espagne au Chili en 1541. A son arrivé, il
profite de six mois tranquille avant de devoir faire face à une attaque des
Mapuches (peuples indigènes en ces lieux). Les Mapuches attaquent donc les
espagnols et parviennent presque à détruite la petite ville de Santiago qui
avait été construite par Pedro de Valdivia. Les troupes espagnoles se réfugient
alors sur la colline Santa Lucia qui domine la ville. Ils y seront assièges
pendant plus de deux ans.
Au XIXe siècle, Benjamin Vicuna Mackenna,, maire de
Santiago, fit aménager cette colline rocheuse en un parc paysager. Plusieurs
sentiers et marches en pierre escarpées conduisent à travers des terrasses
jusqu’à la Torre Mirador située au sommet d’où l’on voit tout Santiago.
En quittant le Cerro Santa Lucia, vous pouvez opter pour une
pause dans un café Barrio Lastarria ou aller vous allongez dans l’herbe du
Parque Forestale.
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