Mais les équipes de pompiers "ne sont pas encore parvenues à contrôler les flammes" sur les hauteurs, a indiqué le vice-ministre chilien de l'Intérieur, Mahmoud Aleuy. Des "conditions favorables à la propagation de l'incendie persistent", dont des vents de près de 30km/heure et une température élevée en cet été austral.
Une femme de 67 ans est décédée vendredi d'une crise cardiaque et le port de Valparaíso sur l'océan Pacifique comme la ville voisine de Viña del Mar, à une centaine de kilomètres de la capitale, se trouvent en "état d'urgence", selon les autorités.
La plupart des personnes évacuées de manière préventive la veille ont pu regagner leur domicile, à l'exception d'une cinquantaine d'entre elles qui se trouvaient encore dans des centres d'accueil, selon les chiffres officiels. Une quinzaine de pompiers ont été blessés, dont deux grièvement, et sont actuellement hospitalisés. Les autorités ont lancé un appel pour demander à la population d'éviter de voyager dans la région.
Des renforts de policiers et militaires sont également attendus. En outre sept avions et huit hélicoptères venant d'autres régions du pays devaient arriver sur les lieux à la mi-journée. La route principale entre Santiago et Valparaíso a été coupée en raison de la proximité des flammes, qui se sont dangereusement approché durant la nuit des tours de haute tension et d'une centrale d'électrité. "C'est un incendie complexe en raison du lieu" où il s'est déclaré, a indiqué Mauricio Bustos, directeur du Bureau national des urgences (Onemi) de Valparaíso. L'incendie a débuté dans une décharge vendredi dans une zone boisée, alors que les températures de ces derniers jours étaient particulièrement élevées.
Les flammes attisées par le vent se sont propagées rapidement, détruisant quelque 300 hectares et menaçant des localités voisines. Toutefois "nous n'avons aucune maison détruite" par l'incendie, a confirmé le vice-ministre de l'intérieure, démentant des informations antérieures.
La région de Valparaiso où s'est déclaré l'incendie avait déjà été ravagée en 2014 par un sinistre qui avait fait 15 morts et des milliers de sinistrés. Plus de 3.000 maisons avaient été détruites dans l'incendie qui avait fait rage pendant huit jours, notamment dans les quartiers les plus pauvres sur les hauteurs de la ville. Il reste à ce jour la plus grande catastrophe de ce genre ayant touché ce port pittoresque sur le Pacifique.
"Cette situation angoisse la population, qui vit encore dans le souvenir de l'incendie de l'an passé", a déclaré à la presse Jorge Castro, le maire de Valparaíso, qui compte quelque 260.000 habitants. La ville de Valparaiso, classée par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, est célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées. Glorifiée par le poète Pablo Neruda, elle est visitée chaque année par des milliers de touristes chiliens et étrangers. Elle a été le premier et le plus important port marchand sur les routes maritimes qui reliaient les océans Atlantique et Pacifique par le détroit de Magellan.
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