La Conférence de Paris sur les changements climatiques aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget.
Elle est à la fois la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP-11).
Ce sommet doit aboutir à un accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 2 °C d’ici 2100.
Chronologie
Dès le 19ème siècle, c'est-à-dire dès les premières années de la révolution industrielle, des scientifiques ont commencé à se préoccuper de l'effet de serre et du changement climatique:
- 1824: Le physicien Joseph Fourier théorise l’effet de serre.
- 1861: Le scientifique John Tyndall publie une étude qui montre que les variations de la quantité de vapeur d’eau et de CO2 se traduisent par un changement du climat.
- 1873: Création de l’Organisation météorologique mondiale.
- 1896:Le scientifique Svante Arrhénius fait le lien entre le CO2 dans son utilisation industrielle par l’homme et le climat.
Il faudra tout de fois attendre 1972 pour que les préoccupations internationales se penchent sur ce phénomène:
- 1972: Création du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
- 1979: Première conférence sur le Climat des Nations Unies. Elle a permis la création du Programme mondial sur le Climat.
- 1987: Signature du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
- 1988: Création du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
- 1992: Premier Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. La CCNUCC, la Convention sur la désertification et la Convention sur la biodiversité sont ouvertes à signature. La CCNUCC vise à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. 2 500 recommandations pour le XXIème siècle sont aussi établies sous le nom d’Agenda 21 lors de ce sommet.
- 1995: L’ONU organise la COP1 à Berlin en Allemagne. Elle aboutit à l’adoption du principe des quotas d’émissions de gaz à effet de serre.
- 1997: Le Protocole de Kyoto est adopté à la COP3 à Kyoto. Ce protocole est contraignant et engagent 38 pays industrialisés à réduire leurs émissions de GES de 5,2 % en moyenne d’ici 2012 par rapport à 1990. L’objectif pour l’UE est de 8 % de réduction. Il n'entrera en vigueur qu'en 2005.
- 2008: Ouverture à Bangkok du nouveau cycle de négociations sur le climat dans le cadre de la CCNUCC pour définir un nouveau protocole qui remplacera celui de Kyoto arrivant à échéance en 2012.
2015: COP21 à Paris
L'objectif de cette conférence est « d'aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d'impulser/d'accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone ».
Ce texte qui, espérons-le, sera ambitieux, prendra le relais de l’ancien protocole de Kyoto et posera les nouvelles bases d’un monde forcé de prendre des mesures d’urgence pour éviter des catastrophes naturelles à répétition et un réchauffement climatique incontrôlable et irréversible qui pourrait dépasser nos capacités d’adaptation biologique.
À cet effet, l'accord, censé entrer en vigueur en 2020, devra à la fois traiter de l'atténuation — la baisse des émissions de gaz à effet de serre — et de l'adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à venir. Il s'agira de trouver un équilibre entre les besoins et les capacités de chaque pays. La répartition de l'effort entre les émetteurs historiques et les économies émergentes est l'un des points sensibles de la négociation.
La COP21 doit également permettre aux pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, en partie via le Fonds vert pour le climat, afin d’aider les pays en voie de développement à lutter contre le dérèglement climatique.
En plus des représentants des 195 parties, qui seront les seuls à pouvoir prendre les décisions, seront invités pour participer au débat et intervenir lors de la réunion plusieurs types d’observateurs comme :
– Les organismes intergouvernementaux (OCDE, OPEP, PNUMA, OMM …)
– Les agences des Nations-Unies dont le GIEC
– Les représentants de la société civile (Entreprises privées, syndicats, peuples indigènes, gouvernements locaux, associations diverses)
– Les ONG
– Les médias
– Les organismes intergouvernementaux (OCDE, OPEP, PNUMA, OMM …)
– Les agences des Nations-Unies dont le GIEC
– Les représentants de la société civile (Entreprises privées, syndicats, peuples indigènes, gouvernements locaux, associations diverses)
– Les ONG
– Les médias
Préparation
Pour préparer cet accord, chaque pays doit préparer et publier en amont de la COP21 une contribution qui présente un plan de travail concret à même de permettre à l’État concerné de faire sa part au sein de l’effort universel.
- Le premier objectif commun à l’ensemble de ces contributions est d’aller plus loin que l’engagement actuel des États.
- Le deuxième est de prendre en compte les spécificités et contraintes nationales de chaque pays, et de présenter ces dernières dans le cadre d’un projet ambitieux.
- Le troisième est celui de la transparence : chaque contribution est publiée dès sa soumission sur le site de la CCNUCC.
- Enfin, toutes les contributions visent à la fois à atténuer les émissions de gaz à effet de serre en prévoyant de faire évoluer l’économie nationale, et à adapter les conditions de vie des personnes aux changements climatiques effectifs ou anticipés.
Au 2 octobre 2015, 146 pays représentant presque 87 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont soumis leurs plans d'action climat aux Nations unies.
Le 2 novembre 2015, plusieurs pays tel que le Chili, la Chine et la France se sont déclarées favorables à l’instauration, dans l’accord attendu à l’issue de la COP 21, d’un mécanisme de révision périodique des engagements nationaux ; leur déclaration commune prône également un accord « juridiquement contraignant ». Cette prise de position constitue une évolution majeure de la part de la Chine ; le président Xi Jinping a qualifié le réchauffement climatique de « défi planétaire » et appelé à obtenir un résultat « ambitieux », « c’est un impératif pour la Chine ».
Marche planétaire les 28 et 29 novembre 2015
De nombreuses ONG, associations, intellectuels... appellent à une grande marche planétaire et pacifique afin de, selon les points de vue, "encourager" ou "mettre la pression" sur la COP21 pour que les bonnes décisions soient prises pour protéger le climat.
Suite aux attentas de Paris et aux mesures de sécurités prises à leur suite, les marches sont interdites en France par le gouvernement.
Nous, nous la ferons à Santiago le dimanche 29.
Les prix Pinocchio
Depuis le 3 novembre et jusqu'au 2 décembre, se déroule les votes pour les prix Pinocchio de l'année. Je vous invite à voter pour 3 des 9 entreprises représentées à travers le lien suivant: http://www.prix-pinocchio.org.
Pour en savoir plus:
